Soutien  à l'ennemi


Poudlard, l’école de magie anglaise.

Les élèves suivent les cours comme toujours. Cette année Hermione Granger et Drago Malfoy sont préfets en chef. Ils ont un dortoir particulier, pour eux deux, chacun ayant sa chambre, il y a aussi une salle commune. Ce dortoir est situé au même étage que les toilettes des filles inutilisées depuis longtemps. Les préfets en chef se sont rapprochés et ont noué une relation particulière…

 

Il entra en trombe dans les toilettes de Mimi geignarde, il claqua la porte si

fort qu’on aurait pu croire qu’elle allait casser... il pleurait, bruyamment,

là, tout seul depuis plusieurs minutes, il savait que dans cette pièce il ne serait pas dérangé et qu’il pourrait une fois de plus cacher ses sentiments et sa faiblesse aux yeux du monde entier.

D’un coup il releva la tête vers le miroir,est ce qu’il avait bien vu ???? Il se retourna vivement, mais non, rien. Un instant plus tard il cru à nouveau la voir qui le regardait dans le miroir…. Il se retourna une fois encore et il la vit… Elle était là debout devant lui.

Cette fois il ne rêvait pas, elle était venue…. Il se laissa tomber lourdement

sur le carrelage froid alors que ces larmes redoublaient. Elle l’avait retrouvé, et ça elle seule en était capable.

Hermione avança vers lui à pas lents, jusqu'à venir s’assoir par terre à ses côtés. Il se lova dans ses bras en position fœtale, elle cala alors la tête de Drago contre sa poitrine et attendit. Il se sentait si bien là dans ses bras qui le protégeaient, ses bras si doux si tendres, si aimants à cet instant.

Elle caressait ses cheveux presque blancs et le berçait doucement, elle lui murmurait des paroles douces d’une voix réconfortante et rassurante.

- chut… tout va bien, tu n’es pas seul, je suis là…. Calme-toi…

Elle pleurait aussi en silence, il pouvait sentir ses larmes sur son cuir chevelu.

Combien de temps sont-ils restés là, comme ça, telle une mère câlinant son fils en pleurant? quelques secondes ? Quelques minutes. Quelques heures ? nul ne l’a jamais su même pas eux.

Lorsqu’il se fut calmé, il tourna la tête vers sa protectrice et encra son regard dans le sien. Il se releva, elle fit de même, soutenant son regard. Il voulu parler, elle mit son index sur ses lèvres.

- Evidemment, compte sur moi, toujours.

Drago intensifia alors son regard et le rempli de reconnaissance. Elle prit ensuite sa main et l’entraina vers la porte.

- Viens, soufflât-elle doucement au creux de l’oreille de son homologue,

il ne faut pas rester là viens…

Elle avait une voix si gentille, si douce, si… il la suivit sans résister. Elle lui

fit parcourir quelques centaines de mètres de couloir, s’arrêta devant le

tableau qui servait de porte à leur salle commune, l’emmena jusqu'à sa chambre et lui demanda d’une voix maternelle de se mettre au lit. Il s’exécuta comme hébété, dans un état second.

- Il est temps de dormir maintenant, ajouta cette voix si aimante en l’enveloppant dans les couvertures, ferme les yeux et dors…

La jeune femme resta debout prés du lit jusqu'à ce qu’il s’endorme, puis finit par regagner sa propre chambre, se glissa dans son propre lit et s’endormit à son tour.

Le lendemain en entrant dans la grande salle pour prendre son petit déjeuner, il regarda vers la table des gryffondors. Par reflexe, peut être par instinct, ou par télépathie, elle avait levé la tête au moment ou il était entré. Leurs yeux s’étaient accrochés. Ils restèrent figés ainsi plusieurs secondes, elle comprenait, sans aucun doute, il le savait. Il avait juste besoin de croiser quelques instants les grands beaux yeux chocolats de celle qui le maternait si souvent, avant que chacun ne retourne à ses occupations.

Lui à son petit déjeuner et elle à la discussion qu’elle avait avec ses amis.

 

Fin